Retour à l’E-sens-ciel de Myriam Lakhdar-Bounamcha ★★★★☆

Salam Alaykoum 👋🏼

J’ai fini ma lecture de Retour à l’E-sens-ciel de Myriam Lakhdar-Bounamcha et je viens vous faire mon petit retour comme promis.
Alors avant de rentrer dans le vif du sujet il faut que je précise 2,3 petites choses.

Premièrement, il faut savoir que l’auteure est soufi et cela influence bien évidemment ses pensées et son écriture. Disons qu’il faut juste garder ça dans un coin de sa tête afin de comprendre son côté un peu “mystique” et “borderline”. Au delà de ça, ce n’est pas un livre de jurisprudence ni un livre informatif religieux donc son courant importe peu.
Je ne rentrerai pas dans le débat du soufisme mais il faut garder cette lecture comme un livre de développement personnel et non comme un véritable guide spirituel.

Deuxièmement, ce n’est pas le premier livre que je lis de cette auteure et c’est la 2eme fois que j’ai ce ressenti de “références” venant d’autres livres sans pour autant être mentionné. En l’occurrence, le livre “Ils se marièrent et eurent beaucoup de surprises” où j’ai retrouvé énormément de références du livres “les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus” de John Gray. C’était en gros les mêmes préceptes à la sauce islamique.
Et pour en revenir à celui-ci, PS: Retour à l’e-sens-ciel, reprend un peu le concept de PS:I love you de Cecelia Ahern pour celles qui connaissent. Pareil, les mêmes références mais à la sauce islamique.
Cela étant dit, je peux rentrer dans le vif du sujet.

Est-ce que je recommanderai ce livre? Oui.
Mais il y a un mais.

Ce livre est écrit sous la forme d’un roman autobiographique (histoire vraie ou inventée, je n’ai pas réussi malgré mes recherches à trouver la réponse).
Dès le départ, on rentre dans la vie du personnage principal et au bout de quelques pages parsemées de multiples proverbes et sagesses qui nous donnent envie de nous arrêter pour les écrire quelque part ou les partager avec autrui, on est happé par l’histoire un peu dramatique. L’auteure a même réussi à m’arracher quelques larmes tant la description était forte. Je ne dirai pas de quoi il s’agit même s’il est difficile de spoiler ce livre car c’est un cheminement et non une histoire à intrigues.

Moi qui suis d’habitude un peu critique des livres à “citations à tout va” genre le Petit prince, L’alchimiste, Gounelle et compagnie… j’ai été enchantée des sagesses qui ornent les pages, sans compter les multiples versets du Coran qui argumentent les vérités et les conseils donnés.
En plus d’un roman initiatique, l’auteure donne de nombreuses recommandations à faire soi-même, pour faire un état des lieux, un bilan, et même un schéma du futur soi que l’on aimerait devenir. Et le summum c’est vraiment de se dire que c’est un des seuls livres du genre où on a le plaisir de conserver les valeurs islamiques.

Donc vous me direz, que du bon là-dedans!

Mais pourquoi un bémol alors? C’est qu’au fur et à mesure de ma lecture, jai commencé à “m’essouffler”. C’était trop, mais trop de tout.
Une routine presque impossible à appliquer, un état d’esprit trop centré sur soi, et une personnalité trop éloignée de la mienne, ce qui finit par marquer une rupture et j’ai commencé à prendre de la distance.

J’ai quand même appliqué pas mal de conseils très intéressants à faire comme la roue de vie pour y voir plus clair sur nos priorités, notre frise chronologique pour examiner les points importants de notre vie ou encore la liste des 101 choses à faire avant de mourir, ect.. et c’est pour ça que je conseille cette lecture, car elle apporte son lot de recommandations très utiles à tout un chacun et je dirais même indispensables à un moment de la vie.

Je vais m’arrêter là parce que je viens de me rendre compte que j’en suis à 4 ou 5 paragraphes 😅
J’espère que j’aurai été assez précise pour celles qui attendaient mon retour.

Ça restera une lecture qui m’aura marqué et malgré les points négatifs, c’est pour moi la définition d’un grand livre.

TOUTES LES COULEURS DE LA NUIT de Karine Lambert ★★★★☆

Description:

Le diagnostic est irrévocable. D’ici trois semaines, Vincent aura perdu la vue. Confronté à son destin, ce prof de tennis de trente-cinq ans qui avait tout pour être heureux expérimente le déni, la colère et le désespoir.

Comment se préparer à vivre dans l’obscurité ? Sur qui compter ? Alors que le monde s’éteint petit à petit autour de lui et que chaque minute devient un parcours d’obstacles, il se réfugie à la campagne où il renoue avec ses souvenirs d’enfance. Les mains plongées dans la terre, Vincent se connecte à ses sens, à l’instant présent et aux autres. Il tente de gagner le match de sa nouvelle vie.

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MON AVIS:

Une petite vague de fraîcheur!

Je ne suis ni feel-good, ni romance, mais là j’avoue que ce livre fait du bien.

C’est un sujet lourd traité avec légèreté.

Qui ne s’est jamais demandé ce que ça ferait d’être aveugle? Qui n’a jamais eu peur dans le noir de marcher à tâtons et de se demander ce qu’on ferait si toute notre vie ressemblait à ce moment?

Dans ce roman, on accompagne Vincent dans la perte de sa vue, mais pas seulement, car quand on devient aveugle, bien évidemment c’est tout un lot de mésaventures qui l’accompagnent.

Comment accepter cette nouvelle vie, renoncer ou se battre? Accepter ou se résigner? Vivre ou survivre?

J’ai aimé les interludes de l’auteure, où au lieu de trouver des citations et des proverbes, on retrouve les questions que l’on s’est déjà posé ou qu’on voudrait poser maladroitement ou non.

J’ai trouvé qu’il n’y en avait ni trop ni pas assez, c’est réaliste, c’est touchant, et le plus important, ça fait réfléchir. De plus, la relation avec le grand-père apporte une touche de sagesse au récit.

Un vrai roman de vacances à glisser dans sa valise!

Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe, De Chimamanda Ngozi Adichie ★★★☆☆

Salam, Coucou les readers!

Présentation de l’éditeur:

“ Je suis convaincue de l’urgence morale qu’il y a à nous atteler à imaginer ensemble une éducation différente pour nos enfants, pour tenter de créer un monde plus juste à l’égard des femmes et des hommes. »

À une amie qui lui demande quelques conseils pour élever selon les règles de l’art du féminisme la petite fille qu’elle vient de mettre au monde, Chimamanda Ngozi Adichie répond sous la forme d’une missive enjouée, non dénuée d’ironie, qui prend vite la tournure d’un manifeste.

L’écrivain nigériane examine les situations concrètes qui se présentent aux parents d’une petite fille et explique comment déjouer les pièges que nous tend le sexisme, à travers des exemples tirés de sa propre expérience.

Cette lettre manifeste s’adresse à tous : aux hommes comme aux femmes, aux parents en devenir, à l’enfant qui subsiste en nous et qui s’interroge sur l’éducation qu’il a reçue. Chacun y trouvera les clés d’une ligne de conduite féministe, qui consiste à croire en la pleine égalité des sexes et à l’encourager.”


Mon avis:

Petit ouvrage très court, qui prend la forme d’une lettre de l’auteure à son amie.

L’écriture est fluide et agréable.

En ce qui concerne son manifeste, je ne peux pas consciemment dire que je suis d’accord avec tout ce qu’elle suggère.

J’aime ses principes et sa vision des choses, pourtant il arrive un moment ou nos points de vue de séparent à une croisée des chemins.

C’est irrévocable car ce qu’elle appelle un féminisme « light », je préfère l’appeler un féminisme raisonnable, en accord avec ma foi et mes principes.

A part ça, je pense qu’il est important de prendre en compte beaucoup de ses suggestions qui sont pour la plupart du bon sens, même si elles sont difficilement appliqués par notre système.

Si je devais faire la même lettre à ma fille ou à une amie, je reprendrais certainement une partie de ses idées mais pas toutes.

Je vais quand même lire deux de ses autres livres, « Nous sommes tous féministes » et « l’hibiscus pourpre » qui m’intéressent particulièrement.

PENSOUILLARD LE HAMSTER :Petit traité de décroissance personnelle du Dr Serge Marquis ★★★☆☆

Salam, Coucou les readers!

Présentation de l’éditeur:

(Développement personnel)

Il s’appelle Pensouillard. C’est un hamster. Un tout petit hamster. Il court. Dans une roulette. À l’intérieur de votre tête. Vous fait la vie dure. Vous la rend même impossible, parfois. Euh. Souvent. Certains jours, il court plus vite que d’autres. Certaines nuits, il vous empêche carrément de dormir.

« Personne ne me comprend. » « Que vont-ils penser de moi ? » « J’aurais donc dû ! » « Pourquoi elle a un chum et pas moi ? » « Pourquoi tout le monde y arrive et pas moi ? »

Pauvre, pauvre petit hamster. Derrière le tapage incessant de Pensouillard se cache votre ego – celui-là même que les guides de croissance personnelle vous apprennent à cajoler. Face aux petits bobos et aux gros tracas de la vie, il vous fait souffrir, vous leurre, vous empêche d’être libre. Comment le remettre à sa place ?

Dans un style vivant et plein d’esprit, le Dr Serge Marquis vous invite à observer les mouvements de votre ego. À vous amuser de ses pitreries. Puis, à ralentir pour trouver la paix. Étape par étape, l’auteur vous guide dans une aventure inattendue, celle de la décroissance personnelle. Une démarche à contre-courant à la fois divertissante et libératrice. Car un petit pas de moins pour Pensouillard, c’est un grand pas de plus pour vous.


Mon avis:

Facile et assez court à lire.

Ses explications sont simples à comprendre et sa métaphore avec le hamster est plutôt pertinente, elle nous aide bien à l’imaginer là-haut dans notre tête, de sorte à pouvoir l’arrêter plus facilement.

En gros, le hamster est notre ego ou notre « petit moi ».

Grand Responsable de nos pensées négatives, de notre colère, nos frustrations, nos sensibleries, nos inquiétudes, ect…

Ce livre est un petit guide qui nous aide à reconnaître ce qui se passe dans notre tête, faire la différence entre les « pensouilures » et les pensées utiles, et donc d’arriver à une plénitude, dans le présent, car notre petit moi ne vit que dans le passé ou l’avenir.

Plusieurs bémols néanmoins sur ce livre:

D’une, il utilise beaucoup d’exemples de la vie quotidienne, mais pratiquement à chaque fois, il s’agit d’un homme, donc on a du mal à s’identifier.

J’aurais aimé un peu plus d’éclectisme dans ses exemples, et pas seulement le basique homme d’affaires de la quarantaine, marié avec des enfants, et qui aime le foot.

Après, c’est plus un point de vue personnel, mais comme l’auteur est athée, il ne respecte pas trop le point de vue de la religion (les religions monothéistes en général) alors qu’il est tout à fait possible de concilier les deux.

Bref, j’aurais quand même retiré de très bons points de cette lecture, maintenant je sais reconnaître mes « pensouillures » et le fait d’imaginer cet hamster dans sa roue m’aide à lui mette un bâton dans la roue et lui dire stop!

C’est aussi marrant quand on assiste à des batailles d’egos (en vrai ou sur Internet) de s’imaginer plein de hamsters qui cavalent dans la tête de gens! 😉

Quelques extraits:

“ Je veux devenir qui je suis, c’està-dire moi-même ! » Malheureusement, la plupart du temps, c’est l’ego qui parle. Le petit moi qui veut devenir un grand moi, unique, aimable, inattaquable.

Or, le petit moi ne pourra jamais devenir luimême, puisqu’il n’est qu’une illusion. Et une illusion, même si elle grossit, ne sera toujours qu’une illusion. Le petit moi est un obstacle qui empêche l’être humain de devenir ce qu’il est vraiment.

Alors, que sommes-nous vraiment ? La réponse est fort simple : nous sommes ce qui, en nous, ne vieillit jamais. La capacité d’aimer, de contempler, de savourer, de donner… Une capacité qui n’a rien à voir avec toutes les idioties d’identification, qu’elles concernent un pays, une voiture, une opinion, une idée, une apparence ou une marque de sous-vêtements. Tout ce à quoi le petit moi s’identifie vieillit, meurt, se désagrège, disparaît.”


“Si les hamsters courent dans les têtes humaines, c’est pour cultiver la certitude qu’il n’y en a pas d’autres comme eux :

Y en a pas comme nous, y en a pas comme nous,

Si y en a, y en a pas, y en a guère,

Y en a pas comme nous, y en a pas comme nous,

Si y en a, y en a pas beaucoup !”


“La plénitude ne peut se vivre que dans l’attention absolue à ce qui est vivant, pas à ce qui est mort ! Les exploits, les réussites, les prix, tout ça est terminé aussitôt que ça apparaît. Ce n’est plus qu’un enregistrement sur le disque dur de la mémoire. Les récompenses ne sont pas la vie, ce ne sont que des inventions du hamster !”

LE BONHEUR SUR ORDONNANCE de Barbara Abel ★★★★☆

📚AVIS DE LECTURE 📚

Salam, Coucou les readers! 🌹

Voilà je vous avais dit que je vous ferais un retour sur LE BONHEUR SUR ORDONNANCE de Barbara Abel.

Alors on sort des sentiers battus avec ce roman car contrairement à tous ses autres livres, ce n’est pas un thriller!

Résumé:

A priori il y a pire qu’un médecin vous prescrivant une cure de bonheur-thérapie, non ?

Sauf que le cas de Méline est un chouia plus complexe : elle explose à la moindre contrariété, tyrannise et exaspère son entourage !

Après des examens poussés, son médecin – un brin déconfit tout de même – lui annonce que ses pétages de plomb façon Hulk cachent une bien étrange maladie. Un mal inconnu au bataillon, une sorte de cancer qui s’attaque au gène du bonheur et la tuera faute de traitement adéquat.

Or, de traitement, il n’en existe qu’un seul : être heureuse.

Désormais, pour Méline, le bonheur n’est rien de plus qu’une question de vie ou de mort. Malgré les cours de rigologie intensifs, la thérapie par les couleurs, le shopping, le shoot à l’orgasme et autres psychothérapies, le chemin du bonheur est semé d’embûches avec une telle épée de Damoclès au-dessus de la tête. Surtout quand on a décidé de cacher la vérité à sa famille et surtout quand la famille en question est composée d’une ado rebelle, d’un petit garnement, et d’un mari légèrement paumé lui-même…

Et si Méline était tout simplement en train de tout faire pour être malheureuse ?


Mon avis:

J’ai été surprise par cette lecture, j’ai retrouvé le style fluide et agréable de l’auteure et comme je vous l’ai dit, ce n’est pas un thriller, malgré tout, un certain suspense nous tient en haleine car on se demande au rythme de toutes les péripéties de Méline si elle va réussir un jour à être heureuse!

Car croyez moi, ce n’est pas une mince affaire surtout quand vous avez l’habitude d’être heureuse au travers du bonheur des autres!

Il y a beaucoup d’humour et c’est toujours très réaliste, même si ses « pétages de plombs » sont un peu extrêmes, mais ils sont dus à la fameuse maladie et je pense que comme moi, vous vous direz que plus d’une fois elle dira bien fort ce que nous pensons habituellement tout bas!

Est-ce que le bonheur existe vraiment?

Et si on vous disait que vous allez mourir si vous n’êtes pas « heureuse », comment réagiriez vous, alors que vous avez les problèmes de tt le monde, un mari et des enfants qui en font voir de toutes les couleurs?

Je recommande pour un moment de détente et de réflexion sur une question qui nous concerne toutes ^^